François Hollande se met en marche
EN CAMPAGNE. François Hollande apporté son soutien à Emmanuel Macron, dans une allocution prononcée depuis l’Elysée le 24 avril 2017, au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle.
« Pour ma part je voterai Emmanuel Macron » a annoncé le président de la République moins de 24h après la proclamation des résultats du premier tour. Il pointe le “risque” encouru pour la France si Marine Le Pen était élue à la tête du pays en se référant notamment à « son histoire », « ses méthodes » et « ses liens avec des groupes extrémistes partout en Europe ».
Le chef de l’État fustige le programme économique de la candidate d’extrême droite avant de s’alarmer : « Face à la menace terroriste qui exige la solidarité et également la cohésion de notre pays, l’extrême droite diviserait profondément la France, stigmatiserait une partie de nos concitoyens au regard de leurs origines ou de leur religion. Elle mettrait en cause les libertés et les principes qui fondent la République. »
Le Front National n’a pas tardé à réagir. La voix de François Hollande à son ancien ministre de l’Economie n’a rien d’étonnant, ce ne serait que l’aveu d’un soutien de long terme.
.@f_philippot : “L’allocution de François #Hollande montre une nouvelle fois que #Macron est son candidat.” @BFMTV
— Front National (@FN_officiel) 24 avril 2017
Pour Steeve Briois, maire de Hénin-Beaumont, « la boucle est bouclée ». Il dénonce sur BFM TV les “priorités” du président de la République à travers son « sport préféré », qui est de lutter contre Marine Le Pen. Emmanuel Macron a rapidement remercié François Hollande via son compte Twitter. Benjamin Griveaux, porte-parole du candidat a affirmé qu’il était « normal » que « le garant des valeurs de la République apporte son soutien au seul candidat républicain ».
Je remercie le Président de la République pour son soutien républicain. Il s’agit le 7 mai prochain d’être fidèle aux valeurs de la France.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 24 avril 2017
La relation entre les deux hommes s’était distendue en août 2016, après la démission du gouvernement de l’ancien banquier. Le président de la République parlait alors de « trahison ». Il n’y a, pour l’heure, pas de déplacement de campagne prévu ensemble.
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