Marine et Nicolas en marche pour les législatives
EN CAMPAGNE. Il y a quelques jours, Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen affichaient leur collaboration en vue d’une éventuelle victoire. Un accord aurait été conclu en vue des législatives selon Le Canard Enchainé, confirmé par Marine Le Pen il y a quelques heures.
« Il a fait un pacte avec le diable… je ne cautionne pas », « Il a trahit », « On vote Marine Le Pen, pas le Front national », « Tous avec Dupont-Aignan et pour Marine », les réactions des sympathisants de Debout la France sur les réseaux sociaux sont nombreuses et complètement différentes depuis l’annonce du ralliement de Nicolas Dupont-Aignan à Marine Le Pen. Malgré quelques départs effectués comme celui de Ludovic Lussiez, candidat DLF aux législatives dans la 12ème circonscription ou Jean-Marie Sauvage, son suppléant.
Malgré tout, Yohann Duval, secrétaire général du parti DLF est formel : « Une immense majorité de la Fédération du Nord soutient encore Nicolas Dupont-Aignan, les départs sont moins nombreux que ce qu’on pensait, je dirais même que la négociation a été fructueuse », explique-t-il en écho à Nicolas Dupont-Aignan, qui, sur France inter assurait « des milliers d’adhésions en 48 heures ». « Les électeurs sont rassurés que Nicolas Dupont-Aignan soit premier ministre si Marine Le Pen arrive au pouvoir », explique Yohann Duval.
Des spéculations, presque des certitudes pour les partisans. Pourtant, quand il s’agit des législatives, l’avenir est plus flou alors que les enjeux sont bien réels pour Nicolas Dupont-Aignan : il s’assurerait cinquante circonscriptions, soit 50 candidats sans concurrents FN lui permettant de construire sa propre majorité présidentielle à l’Assemblée Nationale. Une hypothèse que Marine Le Pen a confirmé ce 3 mai sur LCI : « C’est envisageable, c’est sur la table. »
Mais les deux associés et les partisans sont clairs, il faut donner la priorité au deuxième tour. « C’est l’élection qui accapare les esprits pour l’instant, les législatives restent en suspens. Nous souhaitons avant tout gagner la présidentielle et défendre les intérêts de la France. Notre plus grosse peur est qu’Emmanuel Macron soit président, ce même qui veut accentuer les dérives de l’Union européenne et la loi travail », affirme Yohann Duval.
Voir aussi : Le PS s’accroche à son bastion lillois