Les principales réactions du second tour
Emmanuel Macron est donc le vainqueur du second tour de l’élection présidentielle. Le candidat d’En Marche a recueilli environ 65 % des voix. Les Français ont donc massivement rejeté l’accession au pouvoir de l’extrême droite. Voici les réactions des principales personnalités politiques.
La joie et l’optimisme du camp Macron
Le désormais ex-président François Hollande, n’a pas tardé à réagir.
J’ai appelé @EmmanuelMacron pour le féliciter chaleureusement pour son élection. Je lui ai exprimé tous mes vœux de réussite pour notre pays
— François Hollande (@fhollande) 7 mai 2017
François Bayrou, soutien d’Emmanuel Macron, a évoqué « un résultat magnifique et incroyablement significatif ». Pour le maire de Pau, « c’est un combat qui vient de loin, qui a pris des années » qui transmet « un message d’espoir ».
La candidate déchue du second tour de l’élection présidentielle 2007, Ségolène Royal, souligne « la victoire de l’audace, de l’imagination et d’une nouvelle espérance », celle « d’un candidat qui a réussi à casser les oppositions traditionnelles entre la droite et la gauche ».
L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, puise dans le même champ lexical et parle d’« une magnifique victoire ».
Sur Twitter, Manuel Valls (PS) et Christian Estrosi (LR) ont également témoigné leur satisfaction. Le premier « salue la belle et large victoire d’EmmanuelMacron. C’est le fruit d’une formidable mobilisation pour la république et contre la haine ». Quant au maire de Nice, il écrit : « Je tiens à féliciter le nouveau Président, EmmanuelMacron, dont je souhaite la réussite pour la France. »
Le scepticisme de mise dans une partie de la classe politique
Jean-Luc Mélenchon voit, au-delà de la satisfaction de la défaite du FN, la fin d’un cycle. « Ce soir s’achève la présidence la plus lamentable de la Vème République » a-t-il déclaré, sans se prononcer sur l’avenir du quinquennat qui se profile. Son regard est braqué sur l’élection législative de juin. « Notre résistance peut gagner la bataille » a-t-il tonné, tentant de remobiliser ses troupes.
Sur le plateau de France 2, le porte parole de la France insoumise Alexis Corbière ne veut pas qu’En Marche s’attribue un plébiscite. « La majorité qui s’est levée elle a dit non au Front national, elle n’a pas dit oui à Monsieur Macron » déclare-t-il en invectivant François Bayrou.
Même son de cloche chez l’autre porte-parole du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, Raquel Garrido. « Je suis satisfaite qu’une majorité de français soit allée aux urnes pour battre Marine Le Pen, mais la question de la représentativité d’En Marche se pose ». La question de l’élection législative est déjà posée. « Nous avons un président qui est faible. Ce soir il y a 16 millions de perssones qui votent blanc nuls ou s’abstiennent. »
François Baroin a beau avoir appelé à voter Emmanuel Macron au second tour, il ne se réjouit pas pour autant du résultat. L’homme en vogue chez Les Républicains se dit face à une « République fracturée comme jamais ». “En Marche va basculer à gauche”
Nicolas Hulot ressent toujours une forme « d’inquiétude » car, selon lui, « il n’existe pas d’homme ou de femme providentielle ». « Je reste très prudent, je suis content d’avoir franchi cette étape, mais tout reste à faire ». Emmanuel Macron représente, pour lui, « une économie qui n’est pas au service de l’humain » qui, « s’il n’y a pas de coopération, ouvrira une voie royale pour le FN » lors de la prochaine élection.
Soupe à la grimace au Front National
Voyant son rêve de devenir Premier ministre voler en éclat, Nicolas Dupont-Aignan dresse un constat alarmant. Pour le leader de Debout la France, « Macron nous prépare une ‘catastrophe sociale’ » et « les Français paieront très cher leur chèque en blanc fait à Emmanuel Macron ». Il ajoute qu’il « ne ne regrette pas mon choix », mieux il « l’assume par conviction ».
Bruno Gollnisch est revenu sur les facteurs qui pourraient expliquer la large défaite du FN. « C’est possible que le débat n’ait pas convaincu » a-t-il avoué. Mais, pour lui, l’important est de « conserver nos convictions ».
Marion Maréchal-Le Pen évoque « des leçons à tirer ». Mais pour l’instant, elle ne se dit « pas en mesure » d’expliquer la « transformation profonde » du FN promise par Marine Le Pen. Toutefois, elle se dit satisfaite d’être au coeur du « parti le mieux positionné pour faire opposition à Macron ».
A l’étranger
Le président des Etats-Unis Donald Trump salue la victoire d’Emmanuel Macron et se montre impatient de travailler avec lui.
Congratulations to Emmanuel Macron on his big win today as the next President of France. I look very much forward to working with him!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 7 mai 2017
Andréa La Perna